Synthèse – le commerce extérieur de la France

Synthèse – le commerce extérieur de la France
22 octobre 2025 Olivier Debeney

Le commerce extérieur de la France

 

En l’espace de cinquante ans, la France a vu son économie devenir de plus en plus interdépendante vis-à-vis de ses partenaires. Les exportations et importations occupent désormais 34% du PIB contre 14% en 1968. Quel état des lieux peut-on établir de la situation? 

Des échanges croissants et un retour à l’équilibre en 2024 : 

-Les échanges extérieurs occupent une part croissante du PIB (passage de 14% à 34%).

-Évolution similaire des importations et des exportations.

-Solde proche de l’équilibre en 2024 : les exportations couvrent 99% des importations. 

Déficits et excédents : 

-Déficitaire au niveau global depuis 2004 : en particulier dans les biens énergétiques (dépendance persistante aux hydrocarbures) mais également dans les biens d’équipement, l’automobile et la métallurgie. La balance se rapproche toutefois de l’équilibre en 2024, les excédents dégagés par les services permettant de compenser les importations de biens. 

-Excédentaire au niveau de l’aéronautique (2ème exportateur mondial), de l’agro-alimentaire (dont les boissons : 1er exportateur mondial de vins et spiritueux), des parfums cosmétiques (1er mondial), des produits pharmaceutiques. 

Excédentaire au niveau des services depuis 1988 (avec le tourisme comme facteur majeur).

Principaux partenaires : Union Européenne, Allemagne, Chine et Etats-Unis.

BILAN IDE 2024 : 

-Entrée nette de capitaux, le flux des investissements étrangers en France (25,2 milliards d’euros) étant supérieur à celui des français à l’étranger (15,4 milliards d’euros).

Bilan : 5ème exportateur mondial de biens et de services (2023), la France s’illustre dans certains secteurs clés et a su réduire son déficit courant ces dernières années, particulièrement en 2024, boostée par la baisse des dépenses énergétiques et les excédents liés au tourisme. Des signaux encourageants mais qui ne doivent pas oblitérer le déficit persistant sur les échanges de biens et les problématiques structurelles de l’économie française, récemment sanctionnées par les agences de notation. Afin de réduire un déficit commercial persistant depuis 2004, la France devra sans doute adopter des mesures fortes pour préserver ses fleurons, réduire ses déficits commerciaux et financiers et rester un partenaire fiable à l’international. 

 

Pierre Erceau