Chiffres 2023 des infractions aux codes de la route – Publiés par l’ONISR
L’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) publie chaque année le bilan des infractions relevées par les forces de l’ordre.
Nombre d’infractions relevées
En 2023, 30,1 millions d’infractions au code de la route ont été relevées, soit :
- 894 712 délits
- 29,2 millions de contraventions
Plus de la moitiés des infractions ont été relevées par contrôle automatique, plutôt que par la police municipale ou par les forces de l’ordre nationales.
Les délits
Les délits sont classifiés de la manière suivante : les délits d’assurance, les délits de fuite après accident, le permis de conduire, la consommation de stupéfiants et/ou d’alcool, les blessures involontaires, les refus et entraves, les délits concernants les plaques d’immatriculation, le transport routier, la vitesse, et les autres.
Voici leur répartition en 2023 :
Et voici leur évolution depuis 2010 :
Depuis 2010, on constate une explosion des délits liés à la consommation de stupéfiants (+403%) et à la consommation de stupéfiants avec alcool (+282%). Ils représentent 16% de tous les délits commis dans le cadre routier. Sur un million de dépistages réalisés en 2023, 13,7 % étaient positifs.
On relève également une très forte progression des délits liés à l’assurance (+205%, 27% de part en 2023), ou encore une progression de 30% des délits liés au permis de conduitre. Plusieurs raisons sont à mettre en avant, elles peuvent être économiques, être rattachées au banditisme (voitures volées, trafic de drogue, etc.), ou liées à un fort sentiment d’impunité.
Les délits de fuite après un accident progressent de 26% et totalisent 19,5% de la somme des délits.
Le ministère de l’Intérieur publie tous les ans les chiffres concernant les refus d’obtempérer (voir notre note sur le sujet). En 2023, on en a compté 23 100, soit un refus d’obtempérer toutes les 17 minutes. 30% d’entre eux mettent en danger la vie d’autrui.
Les contraventions
Les contraventions sont répertoriées en fonction : du stationnement, de la vitesse, des règles administratives, des règles de conduite, des règles de priorité, de l’équipement (ceinture, gants, casque), l’éclairage et la signalisation, l’alcoolémie inférieure à 0,8 g/L, le dépassement, les transports routiers et les autres.
Le nombre total de contraventions (29,2 millions) est stable par rapport à 2022 et en très légère progression depuis 2017 (+0,5%).
Voici comment elle se répartissent en 2023 :
- 17 millions liées à la vitesse par contrôle automatique
- 7,3 millions stationnement dangereux
- 2 millions d’infractions aux règles administratives
- 1,8 millions règles de conduite
Nombre de tués sur les routes
- 3167 personnes tuées sur les routes en métropole
- 231 personnes tuées sur les routes en Outre-mer
- 83% des présumés responsables sont des hommes
Le nombre total de personnes tuées est relativement stable depuis 2018 (hormis en 2020, année Covid). Les premiers chiffres de 2024 vont dans ce sens.
Dans son rapport, l’ONISR rappelle que ces évolutions (-4,3% par rapport à 2022, -2,9% par rapport à 2019) est à mettre en perspective avec la diminution par deux de ces chiffres entre 2000 et 2010 et la baisse de 16,9% observée entre 2010 et 2022.
Par rapport aux 3167 tués, 439 sont des piétons, 221 sont des cyclistes, 706 sont des deux-roues motorisés, 1512 sont des automobilistes.
- 497 des tués avaient entre 18 et 24 ans
- 887 avaient 65 ans ou plus.
Réponse judiciaire
Le ministère de la Justice rapporent les chiffres 2022. 384 000 auteurs d’infractions à la sécurité routière ont été orientés par les parquets, soit 21% de l’ensemble des auteurs orientés. Parmi les 316 900 auteurs poursuivables 95% ont connu une réponse pénale :
Voici les condamnations concernant les blessures et homicides involontaires, et les conduite en état alcoolique :
Voici deux tableaux au sujet de la typologie des auteurs d’homicides et blessures involontaires et des délis administratifs. Il s’agit essentiellement de profils masculins. Pour la conduite en état d’alcoolémie, les auteurs sont 35% à être agés de 40 à 59 ans et 27% à avoir entre 30 et 39 ans. Pour la conduite sous emprise de stupéfiants, les auteurs ont principalement entre 20 et 29 ans (48%) ou entre 30 et 39 ans (29%).
Pour en savoir plus
Sources utilisées dans ce rapport rapport de l’ONISR :
- Direction générale de la gendarmerie nationale
- Direction générale de la police nationale
- Agence nationale du traitement automatisé des infractions
- Sous-direction de l’éducation routière et du permis de conduire de la Délégation à la sécurité routière
- Sous-direction de la statistique et des études du Ministère de la Justice